Hélène : « Le départ était prévu à Courmayeur en Italie, le mercredi à 6h du mat’. J’ai eu un bol monstre en m’incrustant discrètement dans un groupe de chinois pour me placer à 30m de l’arche de départ (gros avantage quand on fait 1m02 les bras levés). Avec 1600 partants, on est forcément à la queue leu leu pendant plusieurs heures, le truc que je déteste vraiment…Cette première journée de course était sous le soleil, et les paysages alpins italiens étaient somptueux. On courrait littéralement au dessus des nuages !
Et puis à 50km du départ après le ravito de Bourg-Saint-Maurice, un mur de 2000D+ nous attendait. Il était réputé pour faire le tri chez les trailers. Il y a en effet un « avant » et un « après » Bourg-Saint-Maurice. Le gros des abandons s’est fait ici… Et pour ceux qui ont continué l’aventure, on entamait tout juste les vraies festivités… Les cuissots ont commencé à sérieusement chauffer. Ahlala mais quelle grosse rigolade cette côte Baltard quand on y pense 🙂
En milieu de course, on se retrouve finalement toujours avec les mêmes coureurs. C’était assez rigolo car je me faisais souvent doubler par les mêmes gars ! J’ai fini par comprendre que c’était dû aux arrêts aux ravitos… Je crois ne pas m’être arrêtée plus de 10mn à chaque fois en ne m’asseyant qu’exceptionnellement (parce que je trouve ça plus casse-pattes qu’autre chose). Alors que la plupart des gars prenaient plutôt leur temps (normal quand ta moumoune est là pour te masser les mollets!!!).
À la sortie du gros ravito de Cormet de Roselan où nous retrouvions nos sacs de délestage, j’ai eu la grande surprise de tomber nez à nez avec Arnaud, un gars avec qui j’ai fait une quarantaine de bornes à la Montagn’Hard en 2016. Il avait alors dû abandonner. Mais cette fois-ci, nous sommes restés ensemble jusqu’au bout ! En chemin, nous avons retrouvé un pote à lui aux Contamines, qui en bon samaritain, avait pris sous son aile un jeune qui voulait abandonner pour cause de douleurs musculaires. Nous voilà donc rendus à 4, pas toujours à la même allure mais se retrouvant généralement aux ravitos. Sur la toute dernière portion, nous sommes restés ensemble, soudés, et bien résolus à terminer cette TDS. C’est donc dans les rues d’un Chamonix déserté, à 9h19 du matin (les touristes sont des lèves-tard !) que nous avons franchi main dans la main la ligne d’arrivée…Petite séquence émotion, que j’avais rarement éprouvée avant, car en trail comme en toute chose, c’est bien plus sympa quand ça se fait dans le partage ! »
Classement Femmes | Dossard | Nom | Club | Nationalité | Cat. | Temps | Diff /1ère |
1 | 6010 | Mimmi KOTKA | SALOMON | Suède | SE F | 15:47:07 | 00:00:00 |
2 | 6021 | Maud GOBERT | UA MAURIENNE | France | V1 F | 18:11:54 | 02:24:47 |
3 | 6042 | Ildiko WERMESCHER | MAMMUT PRO TEAM | Hongrie | V2 F | 18:20:05 | 02:32:58 |
6 | 6149 | Mélanie ROUSSET | TEAM WAA | France | V1 F | 19:06:22 | 03:19:15 |
9 | 6046 | Nathalie HENRIQUES | FOULEES SAUSSINOISES | France | V1 F | 19:45:08 | 03:58:01 |
10 | 6106 | Roxane ARDIET | Cévennes Trail Club | France | V1 F | 20:18:32 | 04:31:25 |
52 | 6575 | Hélène TANGAPREGASSAM | AO CHARENTON | France | V1 F | 27:19:30 | 11:32:23 |