Hommage et respect pour Hélène notre azuréenne qui vient de boucler la Diagonale des Fous.
Grand Raid de la Réunion, 167 km et 9700 m de cumul D+, après 62h d’effort continu…une volonté et un courage de fer !
BRAVO Hélène…

Site : www.grandraid-reunion.com

Les vidéos : https://www.dropbox.com/sh/pkgop2he6pkh8xm/AAB1FX9onL2p65U4RmE_T9qua?dl=0

Le compte-rendu d’Hélène :

Bonjour à tous !
Tout d’abord je tiens à tous vous remercier chaleureusement pour tous vos messages de soutien avant, pendant et jusqu’après la course.
Toff avait entièrement raison : ça aide énormément dans les moments difficiles !
Cette course n’est vraiment pas une course comme les autres !
Je vais tenter de la faire aussi brève que ma course fût longue…
Première particularité : l’ambiance !!!!
Un truc de FOUS !!!
On se croirait au tour de France, les deux roues en moins….
Et ce, du départ à Saint-Pierre avec ces milliers de spectateurs-supporters et son feu d’artifice au moment du coup d’envoi, jusqu’au beau milieu de la nuit dans un champ de canne à sucre, où des familles improvisent des orchestres avec des bassines et des casseroles 🙂
Ensuite, les réunionnais… En dehors de la super ambiance qui règne tout au long de la course, les coureurs réunionnais eux-mêmes sont sans conteste les plus sympas ! J’ai eu beaucoup de soutien pendant ma phase « genou en forme de melon et qui refuse de se plier », du mec qui va me chercher un bâton pour que je m’en serve de canne au type qui me file son matos pour faire une espèce de garrot. La phrase que j’ai entendu 10000 fois : « allez.. courage ! ». À un moment, j’ai bien tenté de pleurer sur mon sort mais je me suis vite fait recadrer par un coureur qui m’a fait les gros yeux ! Pas le choix : c’était marche ou crève !
Pour les cotés difficiles (je n’ai volontairement pas envie d’utiliser le termes « négatif »), il y a évidement le terrain (et non pas la distance ou le dénivelé qui finalement se retrouvent sur bon nombre d’autres ultras).
Mais ce terrain …… Que dire ? C’est un vrai parcours du combattant ! Ce ne sont que des gros blocs de pierre à escalader, des rondins de bois ou des racines glissantes comme des savonnettes, des marches qui te font croire qu’il te manque 20 bons cm sur chacune de tes jambes, et surtout des étapes qui n’en finissent pas (enfin quand on avance à 0,5km/h c’est normal que tout paraisse long…).
Donc quand on dit que cette course se fait au mental, il n’y a rien de plus vrai !
Pour vous faire un retour un peu plus « sportif » de cette épreuve, je dirai qu’il faut évidement se préparer physiquement comme il se doit (je n’ai malheureusement pas fait assez de dénivelé…), très bien étudier le parcours afin de le connaître presque par cœur (je me suis aidée des compte-rendus d’autres coureurs et de bouquins aussi, et je savais ainsi que les dernières étapes qui paraissent pourtant riquiqui sur le profil, s’avèraient être en fait les plus difficiles de la course), s’alimenter et boire très régulièrement (ce que je n’ai clairement pas fait pour la partie hydratation, ce qui a fragilisé mes tendons à mort).
Et puis surtout être bien au clair dans sa tête pour savoir pourquoi on se lance dans cette aventure, parce que c’est la première chose qui vient à l’esprit quand on ne s’est pas préparé mentalement (le fameux « mais qu’est-ce que je fous là ? »). Dans l’idéal, cette question ne doit même pas se poser !
Donc y’a encore du boulot pour préparer une prochaine belle diagonale….
Et oui, je suis folle : car c’est certain, je retenterai l’aventure 🙂

Hélène Tangapregassam 62:36:23 1663 ème au scratch – 53 ème M1F

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